Comment l’éthique en tant que visée du bonheur et du bien, et comme sens de l’action peut-elle être adossée à la spiritualité ? par Sophie Izoard-Allaux

L’éthique en entreprise est convoquée en tant que mode de ré-humanisation d’un monde
qui, laissé à lui seul, serait en proie à une structuration qui dépendrait exclusivement de la
logique marchande. Mais comment l’éthique en tant que visée du bonheur et du bien, et
comme sens de l’action peut-elle être adossée à la spiritualité? Si l’éthique se présente
comme une possibilité, une façon d’être, un cheminement qui ne cesse d’engendrer des
questions au cœur même d’une activité professionnelle, elle est aussi le lieu de la
responsabilité qui invite au dépassement de soi.

La spiritualité pour sa part, concerne tout l’être humain, comme mouvement d’existence,
constitué de trois ou quatre dimensions en constante interaction : le corps, la dimension
psychique, la dimension éthique comme visée du bien pour la vie, et pour certains, la
dimension religieuse-transcendante. Le spirituel se définit comme un mode relationnel, où
l’on entre librement en dialogue, sous forme de question et d’engagement, avec une réalité
qui n’appartient pas tout à fait au monde purement matériel.

Sans doute l’apport de la spiritualité en management est-il de montrer que, face à une
conjoncture économique morose, il subsiste des marges de manœuvre, l’action des
managers n’étant pas entièrement contrainte, et qu’il existe une véritable liberté de choix
dans les manières d’agir, à travers les effets paradoxaux de la volonté. L’éthique, en tant
qu’invitation à la cohérence serait donc engagée dans la vie spirituelle qui lui donne
« chair », et appelée à se confirmer dans le travail, articulant les finalités de la personne et
celles de l’organisation.

 

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